Les chiffres élevés des cambriolages (40 par heure en France en 2014), en perpétuelle augmentation, empoisonnent l’esprit du propriétaire de grands crus. Faut-il vendre ses grands vins ?
Les grands vins sont une cible prioritaire des cambrioleurs
Si sa finalité est de boire ses trésors, l’amateur se délecte également de promener son regard sur les murs de sa cave « que l’amour du vin a tapissé de bouteilles » (B. Pivot Dictionnaire amoureux du vin, article Cave). Mais là où il y décèle mille promesses de plaisir à venir, de tristes sires sont incapables d’y percevoir autre chose qu’un butin à dérober.
Qui ne connaît pas dans son entourage un amateur blessé par le vol de sa cave, soigneusement et patiemment constituée ? Au fur et à mesure des années, l’envolée des prix des plus grands crus attise la cupidité des cambrioleurs. Si ces derniers privilégiaient jusque-là l’argent liquide et de bijoux faciles à transporter, ils ont vite compris l’intérêt d’une bouteille de grand vin dont la valeur se compte en centaines, voire en milliers d’euros. Chaque fois qu’un réseau est démantelé, les autorités annoncent des montants de préjudices atteignant allègrement les centaines de milliers d’euros.
Vendre son vin peut devenir une alternative raisonnable
Face à ce fléau, les moyens à mettre en œuvre semblent dérisoires et rarement à la hauteur de l’inventivité qui anime ces réseaux de cambrioleurs. Même dotées d’alarme les caves sont visitées. Une porte est renforcée, et un mur est éventré. Peu nombreux sont les amateurs à bénéficier d’un système de sécurité véritablement efficace.
Nous rencontrons et assistons régulièrement des propriétaires de grands crus qui ne souhaitent garder que quelques-uns de leurs trésors de cave et préfèrent vendre les autres vins afin de leur éviter de tomber entre de mauvaises mains.
Auteur : Aurélien Grevet
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