Revendre son vin peut constituer une source de revenus intéressante. La saison des Primeurs approchant à grands pas, intéressons-nous à ce système qui se développe de plus en plus au-delà des frontières du Bordelais, le berceau de ce mode de commercialisation.
Revendre son vin acheté en primeur pour une plus-value
À l’origine, le système des Primeurs permettait au producteur de récupérer très rapidement de la trésorerie. Il vend au printemps suivant les vendanges, alors que les vins ont encore plusieurs mois d’élevage devant eux, avant d’être mis en bouteilles et d’être physiquement livrés. En contrepartie, l’acheteur bénéficiait d’un tarif avantageux, en général inférieur de 20 à 30 % à celui pratiqué au moment de la commercialisation des vins en bouteille. En plus des négociants, tout amateur averti, disposant d’un peu de trésorerie d’avance, pouvait bénéficier de ces prix avantageux. Il pouvait ensuite revendre son vin ainsi acheté en réalisant une plus-value. Au-delà de la spéculation, ce processus permettait surtout de baisser le coût d’acquisition des quelques caisses qu’il conservait.
La vente de vin en primeur n’est plus « gagnant-gagnant »
Le marché a connu un emballement au milieu des années 2000, notamment pour les millésimes 2005, 2009 et 2010. Les prix de sortie en primeur n’ont cessé de croître, rompant ainsi le contrat tacite gagnant-gagnant qui rendait attractif le système pour les deux parties. Aujourd’hui, la vente en primeurs, sauf cas désormais marginaux, apparait de plus en plus comme un système pensé par les Châteaux, pour les Châteaux.
Au printemps 2016, sans la très grande qualité du millésime 2015, la pérennité de ce système semblait incertaine après une succession de campagnes ratées. Ceux qui avaient acheté des primeurs 2011, 2012 et 2013, ont tous perdu de l’argent au moment de l’arrivée physique des vins sur le marché.
Nous ne conseillons donc pas l’achat en primeur quand l’objectif de départ est de réaliser un investissement.
Pour celui qui souhaite revendre son vin, acheté en primeur ou non, nous formulons des offres de rachat, loyales et nettes de frais.
Auteur : Aurélien Grevet
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