La cote des vins de Provence est aujourd’hui intimement liée au marché des rosés qui représente 89% de la production. Il existe néanmoins de superbes cuvées de blancs et de rouges qui attisent l’intérêt des amateurs de grands crus. Leurs cours sont, à moyen ou long terme, inexorablement promis à une hausse significative.
Les vins de Provence ont la cote, malgré la conjoncture de crise
Malgré la pandémie de covid-19, la cote des vins rosés de Provence affiche de solides résultats en 2020. En début d’année, le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence a publié un rapport soulignant que le marché domestique a subi de plein fouet les fermetures dans l’hôtellerie et la restauration. Mais, les filières de la grande distribution et du e-commerce ont permis de largement amortir la baisse des ventes (-6% de sorties des chais en volume en 2020 par rapport à 2019).
Une synthèse plus récente encore du CIVP précise que les rosés de Provence ont limité la casse sur le marché domestique. De plus, ils progressent à l’export de 6% en volume et 1% en valeur, ce dans un contexte de recul généralisé des exportations de vins français (-5% en volume). La tendance est bien plus marquée encore à 3, 5 et 10 ans :
- depuis 2017, +12% en volume et +26% en valeur ;
- depuis 2015, +100% en volume et +136% en valeur ;
- depuis 2010, +516% en volume et +936% en valeur.
L’évolution des prix des vins provençaux accompagne la progression de la qualité
La nette progression des chiffres, plus en valeur qu’en volume, permet également de souligner l’amélioration qualitative de la production. Ce gain de qualité est l’œuvre de l’ensemble des acteurs du vignoble provençal, rassemblés sous l’égide du Comité Interprofessionnel des Vins de Provence.
L’inversion du rapport entre la progression en volume et en valeur en 2019/2020 doit être nuancée par la situation particulière liée à la crise, favorisant la vente des cuvées d’entrée de gamme. De même, les taxes (25%) décidées en octobre 2019 par l’administration Trump, ont pénalisé les ventes aux États-Unis (-6% en volume en 2020), 1er marché export pour les rosés provençaux, et de plus adepte des cuvées supérieures. Avec la levée de ces barrières douanières, ou du moins pour l’instant leur suspension, il est plus que probable que la tendance à la valorisation reprenne dès 2021.
Les vins de Provence à la conquête des marchés d’Asie
S’appuyant sur les données de ce même rapport, la journaliste hongkongaise Natalie Wang pointe, dans un récent article, le potentiel de développement pour les vins de Provence que représente le marché asiatique. Les prémices peuvent déjà être observées avec une hausse des exportations de 50% en volume et 30% en valeur vers Hong Kong entre 2019 et 2020, et de 90% en volume et 128% en valeur vers Singapour.
L’objectif du CIVP est de faire passer la part des ventes en Asie de 4% des exportations à 10-15%. La plateforme Provence Wine Connect et l’organisation de campagnes promotionnelles spécifiques à chaque pays doivent participer à cette croissance.
En Provence, les blancs et les rouges aussi ont la cote
Bien qu’immensément majoritaires les rosés ne sont pas les seuls attraits du vignoble provençal. Les amateurs éclairés se délectent déjà des blancs et des rouges de Provence de domaines tels Trévallon, Hauvette ou encore Tempier.
D’autres pépites existent et attiseront à coup sûr les convoitises dans les prochaines années. Parmi celles-ci, nous sommes honorés de représenter et distribuer les vins du Château Vignelaure. Ce domaine est loué par les critiques internationaux les plus réputés, et plus récemment de René Milan du domaine Fontchêne. Les médias grand public commencent à s’y intéresser sérieusement.
Auteur : Aurélien Grevet
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