Intensité, teinte, brillance… ce que nous apprend la robe du vin

Intensité, teinte, brillance… ce que nous apprend la robe du vin

La robe du vin appartient à ce vocabulaire imagé fréquemment utilisé par les dégustateurs. Avec les jambes, les larmes, le corps ou encore le nez, le recours à l’anthropomorphisme est une constante des commentaires de dégustation.
La robe du vin est une métaphore non seulement de la couleur du vin, mais aussi d’autres caractéristiques telles que l’intensité, la limpidité, la brillance ou encore la viscosité du cru. L’ensemble de ces éléments donne alors de précieux renseignements sur le style et l’âge du vin.

L’intensité de la robe du vin

L’intensité de la robe informe de la variété du ou des cépages ainsi que du mode de vinification. Par exemple, les vins rouges issus du Gamay sont le plus souvent moins colorés que ceux issus du Cabernet Sauvignon, du Grenache ou du Mourvèdre. On constate néanmoins de fortes disparités de puissance de coloration entre des crus produits à partir d’un même cépage. Les modes de vinification, et notamment d’extraction des tanins, l’expliquent. Ainsi, un Gevrey Chambertin de Bruno Clair se pare d’une robe beaucoup plus légère que le même cru du Domaine Dugat-Py.

La teinte de la robe du vin

La teinte de la robe renseigne, comme l’intensité, sur les cépages utilisés ainsi que sur le mode de vinification. La teinte de la robe permet également de juger de l’évolution du vin.
Les vins blancs les plus jeunes affichent des teintes d’abord presque incolores, voire jaune clair à reflets verts. Ils évoluent ensuite vers le jaune paille, jaune-or avant de tendre vers le jaune cuivre ou le jaune bronze.
Pour les rouges, le violet est une marque de prime jeunesse alors que l’orangé et le brun sont des signes d’évolution.

La limpidité de la robe du vin

Longtemps, une grande limpidité de la robe du vin était considérée comme un gage de qualité par la plupart des consommateurs. Il était acquis dans l’esprit du grand public qu’un vin trouble se révèlerait forcément âpre, rustique. Cet aspect limpide s’obtient grâce aux étapes de collage et de filtrage qui, comme leurs noms l’indiquent, visent à éliminer les impuretés. Le problème de ces process est leur manque de sélectivité qui tend à réduire la profondeur aromatique du vin. Ainsi un nombre croissant de vignerons renoncent à ces étapes, tout en sachant qu’un élevage suffisamment long permet aux particules mortes de se déposer au fond des cuves ou barriques, permettant ainsi d’obtenir une bonne limpidité. Un léger trouble peut persister comme dans les rouges du Domaine Leroy sans que cela n’altère la qualité de ces crus.

La brillance de la robe du vin

La brillance du vin, sa capacité à réfléchir la lumière, est un indicateur de l’âge : plus elle est éclatante plus le vin a des chances d’être jeune. Elle évolue ensuite vers le mat pour les crus plus mûrs, puis le terne lorsque les vins s’éteignent.

La viscosité du vin

La viscosité s’observe grâce aux jambes ou larmes du vin, ces gouttes qui coulent le long de la paroi du verre. Elle est un excellent indicateur des taux de sucre et d’alcool. Plus ces larmes coulent lentement, plus le vin est alcoolisé et/ou sucré.

 

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Auteur : Aurélien Grevet

 

 

Image ©  Allie Smith sur Unsplash

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