Savoir comment lire une étiquette de vin est utile pour un amateur devant choisir une bonne bouteille. Au-delà des différentes mentions obligatoires ou facultatives sur une bouteille de vin inventoriées par la DGCCRF, dont certaines servent à assurer la traçabilité du produit, il s’agit de découvrir les informations essentielles.
L’appellation, première information à lire sur une étiquette de vin
L’appellation renseigne sur le lieu de production. Elle va de la plus large et la moins contraignante, Vin de France, à la plus précise tel un climat spécifique de Bourgogne (ex : Meursault 1er Cru les Charmes), en passant par les différentes appellations d’origine contrôlée (AOC – ex : Pauillac, Côte-Rôtie, Montrachet) et autres indications géographiques protégées (IGP – ex : Collines Rhodaniennes, Pays d’Oc).
Certaines appellations contrôlées bénéficient d’un prestige sans égal, tel le Montrachet en Bourgogne, considéré par beaucoup comme le meilleur terroir de blanc au monde. Mais attention, de la même façon qu’il existe des vins de piètre qualité issus de belles appellations, certains producteurs choisissent de sortir des carcans des appellations afin de laisser libre cours à leur inventivité. C’est le cas, par exemple, de Philippe Viret dont tous les vins sont désormais classifiés et étiquetés «Vins de France».
Les mentions sur l’étiquette de l’embouteilleur et du nom du vigneron sont de précieuses indications
La loi impose de préciser le nom et l’adresse de l’embouteilleur sur l’étiquette. Notre goût pour les vins qui racontent une histoire nous incite à proscrire tous les vins qui ne sont pas mis en bouteille à la propriété, c’est-à-dire par le vigneron lui-même. Une fois écartées les grandes chaînes d’embouteillage rarement qualitatives, ce qui importe le plus est la réputation du producteur. En Bourgogne, où les différences de ce point de vue sont les plus flagrantes, le prix de vins d’une même appellation varie aisément de 1 à 10, voire bien plus, en fonction du nom du vigneron. Par exemple, les Meursaults Villages de Coche Dury sont très largement supérieurs, tant en termes de plaisir gustatif que de prix, à de nombreux 1ers Crus d’autres producteurs.
Le classement du vin permet d’affiner son choix
Pour l’indication de classement sur l’étiquette, chaque région a ses spécificités :
- Bordeaux Rive Gauche – le Classement de 1855 distingue 5 catégories de Grands Crus Classés et des Crus Bourgeois, dont certains dits « Exceptionnels ».
- Bordeaux Rive Droite – le classement de Saint-Emilion différencie les Saint-Emilion, des Saint-Emilion Grands Crus, des Saint-Emilion Grands Crus Classés, des Saint-Emilion Grands Crus Classés B et des Saint-Emilion Grands Crus Classés A (Cheval Blanc, Ausone, Pavie et Angélus). Pomerol est plus sobre et ne fait pas de distinction entre ses crus.
- Bourgogne – ce sont les parcelles qui sont classées et réparties entre plusieurs producteurs. Dans l’ordre croissant de prestige : appellation générique ou régionale, appellation villages (Meursault, Vosne-Romanée, Gevrey Chambertin, etc.), les Premiers Crus (Perrières, Combettes, ou encore Petite Chapelle) et enfin les Grands Crus (Corton-Charlemagne, Bâtard-Montrachet, Musigny, etc.)
- Rhône et autres régions : il n’y a pas de classements spécifiques, à l’exception de grands crus en
- Alsace, mais des indications parcellaires qui se rapprochent dans l’esprit des climats bourguignons.
Le degré d’alcool du vin renseigne sur sa puissance
Le titre alcoolique qui apparait de façon obligatoire sur l’étiquette renseigne sur la puissance du vin contenu dans la bouteille. À 12 % du volume, on est plutôt sur un vin relativement léger, à 15 %, il faut s’attendre à un vin « pour adulte consentant » comme le dirait un ami et passionné.
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Auteur : Aurélien Grevet
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