L’évolution de la cote des grands vins peut être suivie au quotidien sur la plateforme londonienne du Liv-ex. Une analyse récemment parue montre les incertitudes du marché des grands crus.
Les hauts et les bas des cotes des grands crus depuis 2011
L’indice Liv-ex 100 est principalement composé de grands crus bordelais, à l’image de la réalité des échanges de grands vins. Il comporte néanmoins également des représentants des régions de production dont les parts de marchés ne cessent de croître (Bourgogne, Champagne, Italie, Rhône).
Au cours des quatre dernières années, l’étude des évolutions mensuelles permettait clairement de lire le sentiment général des acteurs du marché. On y visualise, de 2011 à 2013, l’optimisme qui précédait les campagnes des primeurs puis toute la déception que provoquaient les échecs répétés de ces dernières. En 2014 la donne changea et l’optimisme laissa la place à une forme de résignation du marché, d’autant plus que la qualité intrinsèque du millésime 2013 était globalement faible. Ce sentiment se traduisit par des baisses systématiques de la cote des vins au cours des 7 premiers mois de l’année.
La politique de cotation des primeurs bordelais encore une fois scrutée
La qualité présagée bonne du millésime 2014, après 3 années plus que compliquées, autorisa un regain d’optimisme vite refroidi par une énième campagne ratée en 2015. Le marché vit aujourd’hui une situation paradoxale. Les fondamentaux semblent plutôt bons : la qualité est au rendez-vous en 2014 et plus encore en 2015 et la demande revêt, depuis près d’un an, une allure dynamique. Mais, si la forte correction des cours a assaini et fluidifié le marché des grands vins physiquement disponibles, l’incompréhensible politique des prix des primeurs maintient une chape d’incertitude sur le dynamisme des échanges.
Auteur : Aurélien Grevet – Fondateur et gérant de Vinoptimo négoce international en grands crus
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