En baisse depuis l’été 2011, la cote des grands vins de Lafite Rothschild poursuit sa tendance baissière alors que les cours des autres grands crus bordelais se reprennent.
Jusqu’en 2011, Lafite Rothschild surclassait les autres grands crus
Depuis de nombreuses décennies, Lafite Rothschild bénéficie avec Latour d’un statut privilégié au sein des cinq premiers grands crus classés. Si en 2003, l’écart avec ses compagnons du premier cercle ne dépasse pas 6 %, une série d’excellentes notes enflamma ses cours, les portant 50 % au-dessus des autres. Et c’est avec le puissant « chinese rush », cet accroissement phénoménal de la demande chinoise entre 2009 et 2011, que le phénomène s’amplifia encore : la cote des vins de Lafite atteignait alors des sommets et l’écart entre Lafite et les autres atteignit plus de 130 % à l’été 2011.
La bulle Lafite Rothschild a fini par éclater
Une véritable bulle spéculative s’était emparée de la cote des vins de Lafite Rothschild. Et comme chaque fois que les marchés s’enthousiasment de manière irrationnelle, la bulle éclata. Ironie du sort, ce fut au cours de l’année choisie par le Château pour apposer une calligraphie chinoise (photo) sur la bouteille du millésime 2008 livré physiquement sur le marché. Depuis, la chute de Lafite Rothschild est vertigineuse, la cote de certains millésimes reculant de plus de 50 %.
La supériorité de la cote des vins de Lafite sur les autres premiers crus du Médoc est légèrement supérieure à 30 %, mais surtout dans une tendance de baisse continue. Beaucoup de ceux qui s’étaient pris à rêver de revendre leurs précieuses bouteilles de Lafite Rothschild à prix d’or, quelques mois plus tard quand la cote aura encore augmenté, s’en mordent aujourd’hui les doigts.
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Auteur : Aurélien Grevet
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