En Bourgogne, la météo extrêmement favorable des derniers mois laissait présager une belle récolte pour 2014 après trois années compliquées. La végétation était en avance et très saine. Mais, au grand désespoir des vignerons bourguignons, de violents orages, accompagnés de grêle, ont frappé la Côte d’Or le 29 juin.
Des dégâts importants sur des vignes de prestige
Suite à cet orage de grêle, Jean-Louis Moissenet, président du syndicat de Pommard, déplore « une véritable catastrophe. On était parti sur une belle récolte et ça tombe à l’eau ». Les dégâts sont terribles sur toutes les vignes de Santenay à Beaune : Pommard, Volnay, Meursault, Puligny-Montrachet sont touchés.
Les prestigieuses parcelles de vignes de Premiers Crus et Grands Crus ne sont pas épargnées. Anne Parent, viticultrice à Pommard se désole : « tous les Premiers Crus sont ravagés et les appellations village sont très touchées ». Jean-Louis Moissenet peint un sinistre tableau : « les raisins sont à terre, le feuillage est haché et les bois sont largement touchés ». Il estime les pertes de récolte entre 50 et 90% ! Pire encore que l’année dernière.
Pour les vignerons la grêle est un nouveau coup dur
La régularité de ce type de sinistre (six fois en douze ans à Volnay) avait incité les vignerons à prendre leurs précautions contre la grêle. Ils s’étaient regroupés pour installer des générateurs à iodure d’argent créant un nuage protecteur durant l’orage. Même si ce système a assurément réduit la taille des grêlons, il a également étalé ses limites.
La situation est plus qu’inquiétante pour la Bourgogne dont les volumes de production sont structurellement restreints. Il est d’ores et déjà acquis que les prix dont la tendance ces dernières années est très fortement haussière, ne vont cesser de s’envoler.
Auteur : Aurélien Grevet
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