Les grands crus italiens semblent sortir du lot ces derniers mois. Dans un contexte global mitigé, le dynamisme de l’Italie s’observe tant au sein du segment spécifique des grands vins que dans l’ensemble du marché.
L’Italie, premier producteur mondial de vin
En effet, officiellement 1er producteur mondial de vin depuis le récent rapport de l’Organisation Internationale du Vin, l’Italie affiche une forme éclatante en 2015. Avec 48,9 millions d’hectolitres produits en 2015, elle dépasse la France dont la production annuelle plafonne à 47,4 millions d’hectolitres. Au-delà des valeurs brutes, la tendance est nettement plus favorable à la péninsule dont la production augmente de 10 %, alors que la croissance hexagonale ne progresse que d’à peine plus d’1 %.
Les grands crus italiens ont détrôné la Bourgogne
Ce dynamisme se constate également sur le marché des grandes cuvées italiennes. Comme souvent pour ce secteur particulier, les données de la plateforme londonienne du Liv-ex sont précieuses. Depuis le mois d’août 2015, les grands crus italiens constituent le deuxième groupe de vins les plus échangés après les indétrônables bordelais. Cette place était jusque-là celle des bourguignons dont les faibles productions limitent néanmoins les capacités dans ces classements en volume. Là encore, la tendance est la plus intéressante. En 2010, la part de ces grandes maisons italiennes ne représentait que 0,9 % des transactions. Elle atteignait 5,1 % en 2014, et dépasse les 7 % depuis le début de l’année 2015.
Ces grands crus italiens sont portés par la sublime région toscane dont les plus célèbres producteurs Antinori (Masseto et Solaia) et San Guido (Sassicaia) concurrencent objectivement, en termes de qualités gustatives si ce n’est encore de prestige, les meilleurs domaines français.
Auteur : Aurélien Grevet – négociant de grands vins à prix sages
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