La cote d’un vin dépend de deux principaux facteurs : la rareté et le prestige. La rareté est facilement quantifiable, dans la mesure où les volumes produits sont approximativement connus. Le prestige demeure une notion plus imprécise. On pense alors aux notes données par les grands noms de la dégustation. Mais, la note fait-elle la cote ?
La cote d’un vin peut plus que doubler selon sa note
La cote d’un vin est influencée par les notes qu’attribuent le magazine Wine Advocate et consorts. Longtemps, l’impact le plus incontestable fut celui produit par le célèbre 100/100 de Robert Parker. Depuis la récente retraite du gourou américain, l’attraction de ses 100 points demeure considérable.
Prenons l’exemple du Château Clinet, grand nom de l’appellation Pomerol. Le 2009 a reçu le fameux 100/100 alors que le 2010, autre très grand millésime, n’est noté que 96+/100 : l’un est proposé chez les marchands aux alentours de 240 euros, et l’autre à « seulement » 100 euros !
Le millésime et l’effet de mode impactent la cote d’un vin
Avec la cote des vins du Château Lafite-Rothschild ce n’est pas si simple, même avec « 100 points Parker ». Le 2003, auréolé de cette distinction, est vendu par les négociants aux environs de 850 euros alors que le 2000, noté 98+/100, coûte près de 50 % de plus. L’effet millésime joue ici à plein : d’un côté, l’année de la canicule (2003), réputée pour offrir un potentiel de garde incertain, de l’autre la première année du nouveau millénaire.
Toujours chez Lafite, le millésime le plus prisé des 50 dernières années demeure le 1982, les cours oscillent autour des 3 000 euros par bouteille. Là encore, l’explication semble assez irrationnelle : Lafite Rothschild 1982 était LE vin prisé des hautes sphères chinoises, LE vin symbole de réussite et de richesse. Depuis quelques années, il est supplanté par la Romanée Conti.
La cote des bourgognes résiste aux notes des gourous
Évoquer la Bourgogne permet de relativiser plus encore l’influence des notes sur la cote d’un vin. Sept des dix vins les plus chers du monde proviennent de cette région. Aucun ne s’est vu attribuer la note parfaite. Le plus cher de tous, le Richebourg d’Henri Jayer, n’a même jamais reçu plus de 95/100 ! Les mauvaises langues diront que Parker ne comprenait rien à la Bourgogne, mais une étude des notes des autres dégustateurs, tels Meadows, Robinson ou Galloni, laisse apparaître le même constat : la note ne fait pas tout.
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Auteur : Aurélien Grevet
Image © Vinoptimo