Le 21 septembre, la Maison Chapoutier invitait au prestigieux restaurant des Champs Elysées, le Pavillon Ledoyen, dirigé par le chef 3 étoiles Yannick Alléno depuis juillet 2014. L’objectif : faire découvrir à ses principaux clients et distributeurs l’ensemble de sa large sélection.
La Maison Chapoutier met à l’honneur l’ensemble des vignobles de France
La devise de la Maison Chapoutier, « Fac et spera » (Fais et espère), résume simplement le profond respect des équilibres naturels et des terroirs qui inspire les maîtres des lieux depuis 1808. Si la gamme se décline aujourd’hui sur la quasi-totalité des régions de productions françaises, en plus de quelques-unes hors de nos frontières, la philosophie reste la même : concilier l’audace du vigneron à la nécessaire patience face à la nature.
Les vins d’Alsace, pour commencer avec vivacité
La dégustation débute en Alsace avec les vins du Domaine Schieferkopf, l’un des vignobles les plus élevés de la région, situé sur la seule veine de schiste bleu. En plus des appellations traditionnelles Riesling, Gewurztraminer et Sylvaner, toutes travaillées afin d’obtenir une belle vivacité, on retrouve la signature Michel Chapoutier avec les sélections parcellaires de lieux-dits (Fuels, Buehl et Berg). Toutes sont travaillées rigoureusement de façon identique, les vins sont pourtant tellement différents. Étonnant !
La Vallée du Rhône, pré carré de M. Chapoutier
Nous poursuivons avec les vins blancs de la région d’origine de la Maison. La Vallée du Rhône produit décidément d’exquises gourmandises. Sans les citer toutes, retenons l’IGP Ardèche du Domaine des Granges de Mirabel qui porte merveilleusement son nom. Le Condrieu Invitare 2014 exprime toute la puissance aromatique de l’appellation. Et nous revoilà aux sélections parcellaires, avec le Saint-Joseph les Granits 2011 dont le nez est plus qu’engageant. Signe qui ne trompe pas, pour la première fois de la dégustation, je ne recrachais pas. Dans ma lancée, je m’accordais quelques précieuses gouttes de l’Ermitage Blanc le Méal 2009, un immense plaisir.
Il s’agissait alors de retourner sur terre et passer aux vins rouges. La Maison Trénel offre une belle gamme des célèbres appellations du Beaujolais. Sans prétention, mais efficaces, du Beaujolais Bio au Morgon Côte de Py, ces crus offrent de jolis vins de copains, de plaisir et de partage, dont certains (Morgon et Côte de Brouilly) dotés d’une structure et d’une profondeur à souligner pour la région.
Des vins élaborés par M. Chapoutier et Yannick Alléno
Nous voilà de retour dans les vignobles de la Maison mère au cœur de la Vallée du Rhône. Du Crozes-Hermitage les Meysonners 2013 au Côte Rôtie les Bécasses 2013, en passant par le Saint-Jospeh Les Granilites 2013, le plaisir est présent et la qualité au rendez-vous. La vraie surprise vint des vins nés de la collaboration entre Michel Chapoutier et l’hôte du jour, Yannick Alléno. À une époque où les émissions culinaires débordent des écrans, je suis forcé de reconnaître que j’appréhendais le produit marketing. C’était sans compter sur l’extrême exigence de ces deux fortes personnalités de la gastronomie et du vin. Le résultat est simplement bluffant tant pour le Crozes Hermitage Guer Van 2013 que pour le Saint-Joseph Courronne de Chabot 2011 : des fruits noirs, de la matière, de la profondeur, de subtiles notes toastées et quelles longueurs en bouche !
Pour finir, les sélections parcellaires rouges du Rhône… Afin de ne pas tomber dans la démesure et l’emphase dithyrambique, reconnaissons simplement que Michel Chapoutier est doté d’un talent rare. Inutile de préciser que je buvais chaque goutte de L’Ermite 2007, du Méal 2006 et du Pavillon 2011 (même si encore très jeune) qui m’étaient servis. Avant de quitter, l’endroit je me réservais un petit plaisir confidentiel avec le Côte du Roussillon Visitare Interiore Terrae 2009 de Bila Haut.
Retrouvez nos coups de cœur de la dégustation dans notre Offre Flash M. Chapoutier ou contactez-nous pour d’autres grands crus.
Auteur : Aurélien Grevet
Image © Vinoptimo