Désormais, véritable vignoble urbain, coincé entre Bordeaux et Pessac, Haut Brion produit de véritables joyaux d’une infinie complexité aromatique, d’une élégance monumentale, de grande régularité et d’une belle aptitude de garde. Ce cru, le plus ancien et le plus chargé d’histoire des vins mythiques du Bordelais, fut le premier à jouir d’une forte notoriété internationale, dès le XVIIe.
La renommée exceptionnelle des vins Haut Brion
Au fil des ans, la renommée des vins d’Haut Brion ne cessa de croître, vantée par un grand nombre d’inconditionnels parmi les plus illustres. Thomas Jefferson, Montesquieu, Locke, ou encore Antoine Carème, célèbre cuisinier qui officiait aux plus grandes tables dont celles de Talleyrand, du roi George IV d’Angleterre, du tsar Alexandre de Russie, ou de l’empereur François d’Autriche, encensèrent ce cru.
Cette immense notoriété d’Haut Brion explique certainement que cette propriété fût la seule, extérieure au Médoc, à être incluse dans le classement de 1855.
Une recherche d’équilibre
Achevé en 1525 par Jean de Pontac, Haut Brion appartient depuis 1935 à la famille américaine Dillon qui investit beaucoup pour rénover les infrastructures. La vinification fut confiée en 1961 à Jean Bernard Delmas dont l’immense talent est unanimement salué. Son fils, Jean Philippe, reprit le flambeau en 2004.
Sur le domaine d’Haut Brion, tout est mis en œuvre pour obtenir un sublime équilibre entre complexité et profondeur aromatiques, puissance et élégance : stricte sélection des ceps, vendanges manuelles, petits rendements, cuvaisons courtes, élevage de 20 à 30 mois en barriques neuves (12 pour les blancs). Le terroir de graves fines, assure un excellent drainage facilitant la grande régularité des crus, même dans les millésimes pluvieux.
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Auteur : Aurélien Grevet
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