En Bourgogne, le nom d’Emmanuel Rouget, malgré les années et un talent personnel avéré, appelle toujours celui de son illustre oncle et prédécesseur, Henri Jayer. Emmanuel Rouget fait partie de ces héritiers qui ont su entretenir et bonifier le leg qui leur a été fait dont le plus célèbre, ces trois quarts d’hectares du climat culte de Vosne-Romanée, le Cros Parantoux.
Emmanuel Rouget est l’héritier d’un savoir-faire exceptionnel
Apprendre aux côtés du grand Henri Jayer offre évidemment quelques atouts pour la suite. Très vite, Emmanuel Rouget s’est révélé à la hauteur de la confiance placée en lui par son oncle, et des fabuleux terroirs qu’il eut le privilège d’exploiter. Dès 1985, Emmanuel Rouget vinifia sous son propre nom, d’abord en tant que métayer puis que propriétaire des parcelles dont il héritera au retrait d’Henri Jayer.
La quête du fruit parfait
De cet apprentissage demeure un profond respect du raisin, cette matière première à choyer. Veiller sur la vigne afin qu’elle donne un fruit sain est la première des règles. Bannir les excès de maturité participe de cette quête de finesse et de fraîcheur. Les vins d’Emmanuel Rouget se caractérisent par un fruité éclatant et énergique, et une texture soyeuse. Lire les commentaires de dégustations des professionnels les plus fameux, relève plus de la lecture hagiographique que de froides descriptions. Les grandes cuvées d’Emmanuel Rouget subjuguent.
De cette admiration découle inévitablement une flambée des prix que regrette le vigneron, mais face à laquelle il est impuissant. La production est rare, les vins enchantent et la demande ne cesse de croître. Avec la faiblesse particulière de la récolte de 2016, un nouveau palier en termes de prix semble être franchi. L’inévitable rançon du succès.
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Auteur : Aurélien Grevet
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