Le fléau de la contrefaçon de vin

Le fléau de la contrefaçon de vin

Tous les mois, éclate un nouveau scandale lié à la contrefaçon de grands crus. Si certaines régions de la planète sont particulièrement touchées, telle l’Asie, ce phénomène pollue le monde du vin dans son intégralité.

La contrefaçon de vin de renom

Ces fraudes autour des grands vins atteignent systématiquement des sommes considérables. Le démantèlement en octobre 2013 d’un réseau de contrefacteurs italiens a mis en lumière un trafic portant sur plus de 2 millions d’euros. Le cours des bouteilles imitées, des grands crus du Domaine de la Romanée Conti estimés à environ 8.000 à 10.000 euros pièce, avait de quoi éveiller quelques appétits peu scrupuleux.

Des scandales de bouteilles contrefaites médiatisés

L’affaire de contrefaçon de vin la plus médiatisée fut le procès du faussaire indonésien, résident américain, Rudy Kurniawan. Jouissant d’une excellente réputation de collectionneur de grands crus averti, ce-dernier en profita pour distiller sur le marché un nombre considérable de contrefaçons, en particulier des grands formats d’anciens millésimes.  Là encore les montants sont colossaux.

Plus de 1.000 bouteilles contrefaites lui sont attribuées, chaque fois des flacons d’exception. La justice américaine l’a reconnu coupable. Il risque de payer très cher son avidité : 40 ans de prison. Des zones d’ombre demeurent dans ce dossier, jamais n’ont été évoquées au cours du procès les complicités dont il a inévitablement bénéficié. De grands noms du monde du vin, tel celui du dirigeant d’une des plus fameuses maisons de vente aux enchères américaines, sont murmurés.

Dernièrement, le pourtant réputé négociant britannique The Antique Wine Company est dans la tourmente, accusé par un de ses clients, le promoteur immobilier américain, Julian LeCraw, de vente de contrefaçons dont 2 bouteilles d’Yquem 1787 à plus de 100.000 euros pièce. Malgré les démentis formels, la procédure judiciaire est en cours.

Plus que jamais une extrême vigilance est de mise, en particulier pour les collectionneurs de grands crus. En effet, la contrefaçon de vin a pour première cible les anciens millésimes et les transactions éloignées de la source même de production.

Auteur : Aurélien Grevet

© yannik LABBE – Fotolia.com

0 Avis

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*