Les propriétaires du Château Angélus, Stéphanie et Hubert de Boüard, ont profité de l’édition 2014 du salon Vinexpo Asia Pacific pour rendre publique l’habillage spécial du millésime 2012, le premier vinifié en tant que Premier Grand Cru Classé A. La bouteille entièrement noire est gravée à l’or fin de 21,7 carats.
Le Château Angélus gagne ses lettres de noblesse
À force de travail acharné et d’investissements colossaux afin de moderniser les chais et de rendre aux édifices toutes leurs lettres de noblesse, le Château Angélus a enfin atteint, en septembre 2012, le rang de Premier Grand cru Classé A, statut partagé avec les célèbres Châteaux Cheval Blanc et Ausone, et désormais également Pavie.
Cette accession du Château Angélus au rang ultime est la dernière étape d’une ascension débutée dans les années 1980 avec l’arrivée aux commandes de la famille de Boüard. En 1996, la révision du classement de Saint-Émilion avait déjà accordé une promotion à ce domaine plébiscité par les amateurs à travers le monde, en le nommant Premier Grand Cru Classé B.
Une bouteille de Château Angélus de collection
Il nous semble emblématique que cette bouteille de Château Angélus qui habillera les 80.000 flacons du millésime 2012, évoque immédiatement celle du Mouton Rothschild 2000. Le Château Angélus fait désormais partie du cercle très fermé des plus grands châteaux bordelais.
Si les propriétaires du Château Angélus ont choisi Hong-Kong pour annoncer cette célébration du nouveau statut du grand cru, ils affirment en même temps leur volonté de diversifier leurs réseaux de vente, selon eux trop dépendants du continent asiatique (plus de 50% des ventes de la propriété). Ils font partie des rares acteurs à se réjouir du recul des exportations du millésime 2011 en Chine qui leur permet ainsi de se concentrer sur l’Europe et les Etats-Unis.
Dans le contexte particulièrement tendu des marchés suite à la campagne en primeur 2013, le Château Angélus affiche sa sérénité avec plus de 50.000 bouteilles d’ores et déjà vendues sur une production d’environ 60.000 pour cette année difficile.
Auteur : Aurélien Grevet
